
L'État roumain moderne, pensé au début du xixe siècle, est issu de la réunion des anciennes principautés médiévales : Valachie, Moldavie (1859) etTransylvanie (1918). Son territoire actuel date du milieu du xxe siècle (voir l'article « Vieux Royaume »). Les Roumains, dont la langue est latine, se considèrent comme héritiers de l'ancienne Dacie (pays des Thraces du nord, conquis par l'empereur romain Trajan en 106) et de l'Empire romain. Une autre composante de l'identité roumaine provient de l'Empire byzantin, dont les Roumains ont hérité leur tradition religieuse, orthodoxe à plus de 85 %. À l'époque moderne, c'est la France des Lumières qui a inspiré, en 1859, la création de la Roumanie moderne, avec ses idéaux d'émancipation et de progrès, qui traduisent une troisième composante de l'identité roumaine : la composante révolutionnaire4, manifeste par le drapeau et l'hymne. Lamonarchie constitutionnelle initiale a évolué en démocratie parlementaire entre 1918 et 1938, puis un régime autocratique s'est installé, suivi par deuxtotalitarismes qui ont lourdement handicapé le pays : fascisme des années 1940, et communisme de type soviétique dans la seconde moitié duxxe siècle, jusqu'à la Révolution de 1989 (chute de la dictature communiste).
Pendant la période de transition, qui a abouti à son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007, la Roumanie a rejoint l’OTAN, tout en gardant ses relations privilégiées, héritées du régime communiste, avec les pays du Tiers-monde, avec ceux de l'ancien Pacte de Varsovie et avec la Chine. Pendant cette période intermédiaire, la nomenklatura ex-communiste s'est maintenue aux affaires en adoptant le nationalisme, le libéralisme et la démocratiecomme idéologies de rechange. Un nombre important d'entreprises et d'entrepreneurs sont alors apparus dans le pays, permettant de dynamiser l'économie roumaine.